L’avis des investisseurs sur les placements en actions

En préparation de son prochain salon les 22 et 23 novembre 2013, Actionaria a enquêté sur les comportements des investisseurs et leur perception des dispositifs dédiés au financement des entreprises, comparés aux comportements des épargnants Français. Il en ressort une forte adhésion à l’égard des placements en actions, mais cet élan se brise sur la prudence et la recherche de sécurité.

Actionaria, le salon de la bourse et des produits financiers, est un rendez-vous incontournable pour les investisseurs et les épargnants de 7 à 77 ans. Lieux de rencontre privilégié avec les entreprises et leurs projets, Actionaria recueille également les attentes des investisseurs. À ce titre, Actionaria s’est intéressé cette année au comportement d’épargne des Français et des investisseurs individuels actifs. Son enquête intitulée « Le comportement d’épargne des Français et des investisseurs individuels actifs et leur perception des dispositifs visant à promouvoir le financement des entreprises » a été confiée à l’institut OpinionWay.

Le sondage a été effectué en ligne, par emailing, du 2 octobre au 13 octobre, auprès de 327 investisseurs actifs français et 1 000 individus représentatifs de la population française.

Méfiance de rigueur à l’égard des actions

La bonne tenue des marchés financiers ne convainc ni les Français ni les investisseurs actifs qui sont majoritaires à exprimer des réserves en matière de placements en actions.

S’ils admettent que l’investissement boursier fait partie des placements « utiles au bon fonctionnement de l’économie », ils estiment, pour 91% des investisseurs actifs et 78 % des Français, qu’investir en bourse est risqué.

Dans le sens promu par Actionaria, 48% des investisseurs actifs reconnaissent  l’investissement en bourse comme un acte citoyen contre 18% des épargnants français.

Les investisseurs actifs (94%) perçoivent bien mieux les investissements en actions comme une source de capitaux nécessaires aux entreprises, quoique cette réalité est déjà bien assimilée par plus de la moitié des Français interrogés (59%).

Confiance relative dans les nouveaux dispositifs

La création du PEA PME est approuvée par plus de la moitié des épargnants français (54%) et les deux tiers des investisseurs actifs (68%). Ils jugent cette mesure utile pour notre économie. Les motivations qui les inciteraient à placer leur épargne dans un PEA PME sont cependant différentes : près des deux tiers des Français (61%) visent la sécurité du dispositif alors que les investisseurs se décideront sur les avantages fiscaux (36%), la sécurité étant un argument de poids pour seulement 11% d’entre eux.

Pour les investisseurs, ce nouveau PEA s’inscrit dans une stratégie d’épargne longue (27%) et de performance (25%), éléments secondaires pour les épargnants nettement moins nombreux à être intéressés par une épargne longue (8%).

En revanche, moins de la moitié des épargnants considèrent utiles le nouveau contrat d’assurance vie, dit « Euro Croissance » et la création d’une bourse PME, Enternext. Celle-ci n’intéresse que les investisseurs qui l’approuvent à 71%.

Les destinations de l’épargne

Pour les investisseurs actifs, il existe une véritable volonté de soutenir une entreprise, 18% d’entre eux déclarant qu’il s’agit de leur principal objectif.

Faire fructifier son épargne, même si cela est avoué par seulement 22% des Français et 17% des investisseurs actifs, fait évidemment partie des premières intentions du placement en actions.

Le placement doit ensuite servir à la constitution d’un capital dans l’intention

– de le transmettre, selon 13% des Français et 14% des investisseurs

– de financer l’achat d’un bien immobilier pour 11% des Français et 9% des investisseurs

– de financer les études de leurs enfants pour 7% des Français et 10% des investisseurs

Les critères de l’investissement en entreprise

Pour la sélection des entreprises, le premier facteur de décision est celui de leur performance économique selon 47% des investisseurs et 32% des Français. Contrairement aux efforts déployés, la politique de développement durable n’intervient que très rarement dans la sélection d’une entreprise, loin derrière la qualité de ses produits (15% des investisseurs) et de son secteur d’activité (14% des investisseurs).

D’une manière générale, si les Français se décident à miser sur des valeurs françaises, ils doivent d’abord considérer ce placement comme sécurisé. Le critère de la sécurité prévaut sur celui de la performance. Du côté des investisseurs actifs, c’est le critère de la fiscalité qui l’emporte sur ceux d’une épargne longue et du potentiel de performance, bien avant la sécurité des placements.

En définitive, on retiendra la grande prudence des épargnants et des investisseurs à l’égard de l’investissement en actions, lequel doit présenter de meilleurs gages de sécurité et de souplesse fiscale s’il veut séduire un plus large public.

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