Archive for the ‘Apprendre la bourse’ Category

Comment bien investir sur l’or ?

samedi, octobre 22nd, 2011

En ces temps de crise, ils sont nombreux les investisseurs de métier mais également les particuliers à investir ou à vouloir investir dans l’or pour tenter de dégager des profits. Car il est vrai que l’or n’est non seulement pas soumis aux remous engendrés par la situation économique mondiale, mais qu’en plus de cela il semble se porter à merveille. Ceci expliquant son succès qui ne parait donc pas prêt de se démentir.

Pour autant, comment acheter et bien acheter de l’or ? Avant de répondre, il convient d’abord de savoir pourquoi on souhaite en acquérir et comment l’on veut réaliser cet investissement. Car en effet, nombreuses sont également les façons d’acquérir comme de stocker le précieux métal jaune tant convoité.

Evoquons d’abord l’or physique, soit les pièces et autres lingots, qui constituent la forme la plus traditionnelle pour acquérir de l’or.

Concernant les pièces, leur valeur dépend bien sûr de leur poids en or, pas de la valeur qui était la leur quand on les utilisait encore.

Pour les lingots, ils sont de tous formats et leur composition en précieux métal est de 99%.

Bien entendu, ne pas oublier de disposer de moyens de stockage très sécurisés et surveillés si l’on décide de se lancer dans l’acquisition d’or physique. Ceci parait en effet évident mais cela ne l’est pourtant pas pour tout le monde manifestement..

On pourra aussi choisir d’investir en bourse, et le choix de la manière dont on souhaite spéculer sur l’or nous appartient. Notons qu’on peut trader de l’or par différents moyens, et ceci, que ce soit de l’or physique ou virtuel entre valeurs mobilières, des contrats à terme, des warrants ou encore en options. Cela dit, il convient pour ce genre d’investissement potentiellement très intéressant de bien maîtriser les marchés car les risques inhérents à la spéculation sont bien réels.

Pour ce qui est des comptes en or, que la majorité des groupes bancaires proposent, ils permettent quant à eux d’acquérir de l’or sous forme d’épargne. Le principe consistant ici à placer tous les mois une somme fixe qui est alors investie dans le précieux métal jaune. Quand on décide de clôturer ce compte, on peut récupérer de l’or physique ou la somme en euros de notre or.

Les certificats en or, eux, permettent de détenir de l’or mais sans le posséder réellement, physiquement. Ceci annulant du coup les problématiques liées au stockage. Ces certificats donnent un droit de propriété au détenteur et sont émis par quelques établissements bancaires helvètes ou germaniques.

Avec les fonds orientés sur l’or, on n’investit plus dans l’or en tant que tel mais dans les exploitations minières en acquérant des actions de ces dernières.

Cela dit, gare à ne pas oublier ici que le prix d’une action ne dépend pas du prix de l’or mais de la rentabilité de l’exploitation dont nous allons acheter des actions. Voila pourquoi ce type de placement présente davantage de risques et demeure bien plus difficile à anticiper.

Si l’on peut certes acheter de l’or d’autres manières, celles-ci ne concernent pas trop le grand public mais plus volontiers les investisseurs professionnels qui font partie d’un organisme.  C’est donc un autre sujet, en l’occurrence éloigné de celui qui nous intéresse ici, à savoir comment les acheteurs individuels peuvent acquérir du précieux métal jaune.

On l’aura donc compris, les choix sont assez nombreux. Il n’y a pas une bonne manière de faire, il y en a plusieurs. Et chacun peut y trouver son compte en fonction de son capital, des prises de risques qu’il accepte et de la rentabilité qu’il attend de son placement. Mais ce qui reste important avant de se lancer, c’est de bien tenir compte des contraintes financières mais aussi techniques que présentent chacune de ces solutions que nous venons d’évoquer.

La plus-value boursière

jeudi, juin 2nd, 2011

En revendant des titres boursiers à un prix supérieur à celui de leur achat, l’investisseur enregistre un gain, la plus-value boursière, passible de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.

Le calcul de ses plus-values

Il s’agit de soustraire du prix de vente de ses titres, le coût de leur achat et des frais de la transaction (frais de courtage, droits d’entrée et de sortie).
On distingue la plus-value réelle de la plus-value potentielle.

La plus-value potentielle, ou latente, est une estimation tant que les titres ne sont pas encore vendus. On peut d’avance estimer un portefeuille en plus-value par la mutualisation de toutes les lignes de résultats, ce qui indique l’existence ou non d’une plus-value.

La plus-value réelle est dégagée lors de la vente concrète du titre (action, obligation, part…) à un prix supérieur à celui de l’achat, frais compris.

En pratique, le calcul de la plus value est réalisé chaque année, c’est le calcul annuel.

Le régime fiscal des plus-values

L’assiette de l’imposition est constituée par le montant des plus-values net, frais de courtages et d’opérations déduits.

Jusqu’en janvier 2011, il existait un seuil de cession, valeur totale des titres mis en jeu, en deçà duquel les plus-values réalisées étaient exonérées d’impôt. Ce seuil d’exonération est supprimé depuis le 1er janvier 2011 et l’imposition est calculée dès le premier euro de cession.

La plus-value est soumise à la progressivité de l’impôt sur le revenu et à 12,3% de prélèvements sociaux. Plutôt que de soumettre ces sommes à l’impôt sur le revenu, il est possible d’opter pour le prélèvement libératoire forfaitaire de 19% qui est retenu à la source. Cette option est intéressante dès lors que l’impôt sur le revenu excède ces 19%.

Pour limiter l’imposition, il est encore possible d’ouvrir un Plan d’Epargne en Actions (PEA) où après une période d’indisponibilité de 5 ans, les plus-values sont exonérées de l’impôt sur le revenu. Ne restent dues que les contributions sociales.

Les obligations et leur performance en bourse

jeudi, mai 26th, 2011

Les obligations sont des titres obligatoirement remboursés par les institutions qui les ont émises, il s’agit donc d’un placement sécurisé. Elles correspondent à des emprunts que des entreprises ou des institutions publiques ont émis pour financer leur développement. Principes, fonctionnement, fiscalité.

Les principes de l’emprunt obligataire

Emettre des obligations est une solution pour collecter des fonds. Le principe est que les épargnants prêtent de l’argent pour un délai fixé à l’avance. Ils deviennent créanciers de l’organisme émetteur. L’emprunt sera obligatoirement remboursé dans son intégralité à l’échéance. En cas de faillite, le porteur d’obligations n’est pas solidaire des dettes, mais au contraire doit obtenir le remboursement des sommes qu’il a prêtées.

Les obligations rémunèrent les souscripteurs par le versement trimestriel, semestriel ou annuel de coupons passibles de l’impôt sur le revenu. Le taux d’intérêt dépend de la durée de l’emprunt et de la santé financière de l’émetteur de l’obligation. Plus l’institution traverse des difficultés économiques, plus le placement est risqué, plus le taux d’intérêt est élevé.

Les obligations sont d’abord distribuées par les banques, ce que l’on appelle le marché « primaire ». Les investisseurs peuvent ensuite les acquérir en bourse, le marché « secondaire », une fois qu’elles s’échangent et sont devenues des valeurs mobilières. Introduites en bourse, les obligations vont s’échanger moyennant un prix différent de celui de l’émission et soumis à une cotation fluctuante jusqu’à leur échéance.

L’achat d’obligations implique l’ouverture d’un compte-titres auprès d’un intermédiaire financier. Le montant des frais de gestion dépendra du montant du portefeuille et de l’établissement choisi. Le plus simple est encore d’acquérir des obligations au sein d’une SICAV ou d’un Fonds commun de placement (FCP), organismes de placement collectifs qui procèdent au choix des titres et à leur gestion.

Le fonctionnement des emprunts obligataires

Pour les obligations à taux fixe, seul le taux est fixe. Cette lapalissade est pour une fois intéressante car que cela ne veut pas dire qu’elles rapporteront chaque année la même rémunération jusqu’à l’échéance. En effet, le nominal de l’obligation, autrement dit sa valeur, varie dans le temps sous l’effet des taux d’intérêts des obligations émises après l’achat.

Si de nouvelles obligations sont émises avec un taux plus fort, les obligations plus anciennes n’intéresseront plus les épargnants et leurs cours vont chuter. Inversement, dans l’éventualité où les taux d’intérêt baisseraient, les anciennes obligations seront plus demandées et leurs cours augmenteront.

En conclusion, les obligations à taux fixe assurent un revenu stable en faisant peser un risque sur le capital. Ce placement est déconseillé en période d’inflation.

Pour les obligations à taux variable, le taux d’intérêt dépend des marchés financiers. Les principaux taux de référence sont :

– le TMO : le taux moyen de rendement des obligations émises au cours du semestre précédent

– le TME, taux de rendement moyen des emprunts d’État à plus de 7 ans

– le T4M, taux moyen mensuel du marché monétaire au jour le jour

Si le placement fait courir une incertitude sur la rémunération, le capital investi est sécurisé. Le nominal reste stable jusqu’à l’échéance du titre. En période de forte inflation, il ne s’érode pas. Seul le prix du coupon évolue au cours des années.

Pour les obligations indexées, les coupons ou le capital varient en fonction d’un indice déterminé.

De même, les Obligations assimilables du trésor (OAT) sont émises à taux fixe ou à taux variable. Ces emprunts d’État sont des placements sans risque, que tout épargnant peut souscrire auprès des banques ou des guichets du Trésor Public.

La fiscalité des obligations

Les revenus des obligations françaises, coupons, primes de remboursement, lots et tout autre produit sont passibles de l’impôt au titre des revenus mobiliers, complété par les diverses contributions sociales.

L’épargnant a deux options :

– soit compter le revenu de ses obligations dans ses autres revenus imposables

– soit demander à son intermédiaire financier de procéder au prélèvement libératoire forfaitaire (PLF).

Les revenus des obligations étrangères relèvent également de l’impôt sur le revenu.

En revanche, en l’absence d’une convention internationale spécifique, il n’y a pas de restitution d’une éventuelle retenue à la source. De même, le PLF ne sera pas envisageable, excepté pour les obligations émises par une institution implantées dans l’un des pays de l’Espace économique européen (hors Liechtenstein).

Choisir entre un compte-titres et un PEA

mardi, mai 17th, 2011

Selon le montant des fonds à placer et la durée acceptée de leur indisponibilité, l’investisseur choisira l’outil qui sera pour lui le plus pertinent entre un PEA, contraignant mais à la fiscalité avantageuse, ou un compte-titres laissant la liberté de choix des placements. Rien n’interdit de cumuler les deux placements pour ne rien perdre de leurs avantages respectifs.

La composition libre du Compte-titres ou préétablie du PEA

Avec un compte-titres classique, l’investisseur ne se voit opposer aucune contrainte à ses transactions sur les marchés financiers : aucune limite de versement, aucun plafond, aucune contrainte de retrait. Toutes les valeurs boursières peuvent composer le portefeuille plus largement diversifié qu’un PEA, sous réserve de la stratégie de l’investisseur.

Le PEA (plan d’épargne en actions) est réglementé et encadré par l’établissement financier qui le gère :
– le total des versements sur un PEA est légalement plafonné à 132 000 €
– l’administration n’autorise qu’un seul PEA par personne

– tout retrait effectué avant les 8 premières années du plan entraine automatiquement sa fermeture

– tous les titres financiers, dont des OPCVM, ne sont pas éligibles au PEA

L’avantage fiscal du PEA

Apprécié sur le long terme, le PEA est plus avantageux car au bout de 5 ans de détention des fonds, les plus-values sont exonérées d’impôts sur le revenu. Cela dit, les prélèvements sociaux de 12,3% seront dus et le retrait des fonds devra être total car il entraîne automatiquement la fermeture du plan.

En principe, un PEA doit être ouvert pour 8 ans en laissant les fonds indisponibles. Passé ce délai, les retraits partiels n’entraînent pas sa clôture et les plus-values sont exonérées d’impôts, mais pas de contributions sociales. Un retrait interdit seulement de faire de nouveaux versements.

Si un PEA est clôturé moins de 5 ans après son ouverture, la taxation est de 31,3% :19% (PFL) majoré de 12,3% pour les prélèvements sociaux.

Si un PEA est clôturé moins de 2 ans après son ouverture, la taxation est majorée : 22,5% (PFL)  auxquels s’ajoutent  12,3% de prélèvements sociaux, soit 34,8%.

Le Warrant : fonctionnement d’un produit spéculatif

jeudi, mai 5th, 2011

L’objet du warrant est d’anticiper l’évolution d’un cours de bourse. Pour un investissement initial assez faible, le profit sera décuplé… la perte aussi. Sur les marchés financiers, le warrant joue deux rôles. Soit il est purement utilisé pour son effet de levier, soit en couverture de portefeuille, pour fixer à l’avance une perte maximale.

Mécanisme du warrant

Le warrant : produit dérivé qui repose sur un actif financier (action, panier d’actions, indice, devise, matière première, taux d’intérêt) appelé le sous-jacent.

L’investisseur achète en « call warrant » ou vend en « put warrant » un actif (le fameux sous-jacent) à un prix fixé à l’avance jusqu’à une date donnée. Le prix, appelé prix d’exercice, est celui auquel sera acheté ou vendu le sous-jacent si le droit est exercé.

Le warrant se résume donc en un droit d’achat ou de vente à un prix préférentiel, ou du moins que l’investisseur espère préférentiel, à celui du cours réel de la valeur visée. Ce droit n’est en aucun cas une obligation et le détenteur d’un warrant reste libre de ne pas exercer son droit.

Par conséquent, considérant le cours du sous-jacent :

– si l’investisseur anticipe sa hausse, il achète du call warrant, qui lui donnera le droit d’acheter le titre sous-jacent au prix fixé, inférieur au cours réel.

– si le pronostic donne le cours à la baisse, l’investisseur achète du put warrant, afin d’avoir le droit de vendre le titre à un prix supérieur à celui du marché.

Reste à savoir qui les lui achètera…

La valeur du warrant

Le warrant a une valeur en soi, il est coté en bourse donnant lieu au « cours du warrant ». L’acheteur de warrants paie en effet une prime pour obtenir le droit de vendre ou d’acheter les sous-jacents à un prix donné. La valeur de la prime est inférieure au cours du sous-jacent, d’où l’effet de levier. Négociables comme les actions, les warrants s’échangent sur le marché d’Euronext.

La valorisation d’un warrant provient de l’évolution du cours de l’actif sous-jacent et de sa date d’échéance. D’une part, la hausse ou la baisse de la valeur du sous-jacent modifie constamment l’écart avec le prix d’exercice du warrant et donc son avantage. D’autre part, plus le warrant approche sa date d’échéance, plus il perd de sa valeur, puisqu’elle est fondée sur l’anticipation d’un cours dont l’évolution est en train de réfuter les prévisions du warrant. Il est de moins en moins probable que les anticipations à la hausse ou baisse du sous-jacent se réalisent. A sa date d’échéance, un warrant ne vaut plus rien.

L’usage des warrants : performance et couverture de portefeuille

Les investisseurs choisissent des warrants, à maturité lointaine cela va de soi, afin de profiter de leur effet de levier. Cela permet de prendre position sur l’évolution future des cours d’un actif sous-jacent sans débourser le montant nécessaire à l’achat de cet actif. C’est une opération purement spéculative.
Cependant, s’il est opportun de spéculer à la hausse, il n’est pas suicidaire de spéculer à la baisse… histoire de limiter par avance ses pertes. L’achat de put warrant permet de compenser un repli brutal du cours des actions contenues dans son portefeuille. Le détenteur du warrant a le droit de revendre ses actions à un prix supérieur au cours. Sera perdu le montant de la prime payée pour souscrire le warrant.

Il est fortement recommandé aux amateurs de ne pas s’aventurer sur ce marché sans être accompagné d’un expert. Les institutions émettrices de warrants prodiguent d’importants conseils en achat et vente facilitant le choix des produits.